Médias et suicide : quel traitement médiatique ?

Retour sur le 13/14h des journalistes scientifiques - Mardi 14 janvier

Depuis septembre, l'ESJ Lille organise des conférences 13-14h sur des thèmes liés à l'actualité et à la profession. Mardi 14 janvier, l'enjeu de la conférence organisée par la filière Journaliste scientifique était de se questionner et de trouver des réponses sur les bonnes pratiques dans le traitement médiatique de sujet aussi sensible que le suicide.

Le traitement médiatique du suicide est loin d'être aisé et les journalistes sont souvent démunis quant à la façon de l'appréhender. De plus, l'actualité en matière de recherche scientifique met en évidence que, dans certaines circonstances, les mots pour décrire le suicide peuvent s'avérer délétères. Comment expliquer cet impact ? Quelles précautions prendre sans entraver l'indépendance du journaliste ?

Pour répondre à ces questions, les étudiants journalistes scientifiques ont interrogé Nathalie Pauwells, chargée de déploiement du programme Papageno et Pierre Grandgenèvre, psychiatre au CHU de Lille et membre du programme Papageno.

Voici par ailleurs quelques précautions à prendre lors de la rédaction d'un articles sur le suicide :

• Indiquer où trouver de l'aide (adresse, numéro... pour notre région : la Maison des Adolescents du Hainaut, Fil santé jeunes, le 15...) ;
• Rapporter des témoignages sur la façon de gérer les pensées suicidaires ;
• Faire preuve d'une attention particulière lorsque le suicide concerne une célébrité ;
• Éviter de "sensationnaliser", de normaliser le suicide ou de le présenter comme une solution (le suicide est un non choix !) ;
• Ne pas écrire explicitement la méthode utilisée ;
• Ne pas fournir de détails sur le lieu du suicide ;
• Attention au choix des illustrations et enrichissements...

Selon l'Observatoire national du suicide, près de 9000 personnes passent à l'acte chaque année, en France métropolitaine.